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Histoire prestigieuse

Des racines profondes pour ce village qui montre, au fil des siècles, un indéfectible dynamisme. Les premières traces d’occupation remontent au Néolithique – de - 4650 à -2450 avant J.C. Un polissoir de cette époque est exposé au musée de Lagny-sur-Marne. D’autres traces apparaissent à l’époque gallo-romaine (de - 52 avant J.C à 486).

XIIe siècle, apparition du nom du village
Le village se nomme alors : Fraxinum, frêne, arbre résistant et souple à la fois. Rien d'étonnant à ce qu’il symbolise le village. C'est un arbre "généreux". Les fruits et l'écorce sont utilisés. Ses feuilles, répertoriées dans la pharmacopée française, sont prescrites pour leurs vertus antirhumatismales, anti-inflammatoires et diurétiques. Elles sont alors principalement utilisées en infusions. Au quotidien, elles servent de fourrage.
Plus insolite, elles sont aussi source de la Frênette, "champagne de forêt", "boisson des moissons". Cette boisson, rafraîchissante et peu alcoolisée, tient du cidre.

Château accueillant

Au fil des siècles, ce village connut une vie intense et déjà son cadre bucolique faisait sa renommée. Les plus grands noms du royaume, Henri IV, Louis XIV en 1659, Monsieur, frère du Roi Louis XIV et haute noblesse… aimaient résider dans le château somptueux pour des « séjours enchanteurs » comme affirmé dans les écrits passés.
Le château, s’il ne reste plus rien du bâtiment aujourd’hui, a laissé des traces dans l’histoire tant par sa richesse architecturale que par la qualité de ses propriétaires et résidents. La porte monumentale d’entrée sur le domaine est encore visible.

Au XIIe siècle, le seigneur « Dreux de Fresnes », issu de la famille capétienne, construit le premier château, sans doute une tour entourée de palissades.

Au XVIe siècle, sous le roi Henri II, en 1550, le deuxième propriétaire connu, Florimond Robertet, était conseiller d'État et des finances du royaume.
François d'O, surintendant des Finances d’Henri IV y résida de 1589 à 1594.

Château et cœur de vie

En 1594, la vie du village devient intimement liée au château acquis par Pierre Forget, secrétaire d'État et intendant général des Bâtiments de la Couronne pour Henri IV. Passionné par ce bel édifice, il lui donna tout son lustre au point que sa notoriété fut internationale.
Il y rédigea le fameux édit que le Roi Henri IV signa à Nantes le 13 avril 1598.

Gabrielle d'Estrées, Marquise de Montceaux, illustre maîtresse d’Henri IV, étant la marraine de la fille de Pierre Forget, séjourna aussi au domaine ainsi que le fils qu’elle a eu d’Henri IV, César Phoebus d'Albret, Comte de Miossens, marié à Magdeleine de Guénégaud.

Les hôtes célèbres du château

Aux XVII et XVIIIe  siècle
Artistes et intellectuels de renommée internationale

La Marquise de Sévigné, amie de madame de Guénégaud, s'extasie sur la beauté du château et du parc. D’ailleurs, en 1645, sous la régence d'Anne d'Autriche, Henri de Guénégaud, Marquis de Plancy et du Plessis-Belleville, financier et secrétaire d'État à la Maison du Roy (juste avant Colbert) devint seigneur de Fresnes.

Premier architecte du roi Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi, Jules-Hardouin Mansart (1648-1708) vécu au château. Il est le petit-neveu de l'architecte François Mansart,
principal précurseur de l’architecture classique. Il y édifia une chapelle qui fut un modèle architectural apprécié au-delà de nos frontières. Pas étonnant car il est l'auteur des plus célèbres réalisations architecturales du règne. Des cérémonies importantes dont des mariages y sont célébrées (mariage de Henri de Simeterre, Marquis de la Ferté Macé, Maréchal de France, unit à Magdeleine d'Angennes - fief de Messy- par le Vicaire de l'église Saint-Eustache de Paris…).

- Chevalier François Girardon, (1628-1715), le plus grand sculpteur de son temps, connut une éclatante carrière. Il fut présent sur tous les grands chantiers royaux, de la galerie d'Apollon du Louvre au Dôme des Invalides en passant par le château et le parc de Versailles.

- Charles Le Brun (1619-1690), premier peintre du roi Louis XIV, fut aussi directeur de l’Académie royale de peinture et sculpture ainsi que de la Manufacture royale des Gobelins.

- Dans cette période y vécut Michel Chappus, apothicaire du Roi, dont la dalle funéraire est dans l’église du village. Il soigna les habitants du château avec des potions à base d'épices, de produits d'origine animale, et écrasa dans ses mortiers des pierres précieuses, des perles fines, de même que l'antimoine et le mercure ou plus précieux de l’or pour l’or potable, une boisson contenant de l'or dissout dans l'eau qui aurait la propriété de garantir la beauté et la jeunesse...

- En 1722, réformateur, chancelier et garde des sceaux sous Louis XV, Henri François d’Aguesseau s’y retira cinq années qu'il devait ensuite se remémorer avec délices. Magistrat intègre, juriste éminent, orateur éloquent, il n'était pas moins remarquable par ses qualités sociales, sa piété et son immense instruction. Poète, il signa en 1751, « Les maximes et pensées » dont cette citation « La véritable grandeur d'âme rougit en secret des applaudissements qu'elle est forcée de recevoir. »

À Paris, l'une des quatre statues devant l'escalier du Sénat est à son effigie. Dans le 6e arrondissement, l’hôtel d’Aguessau porte le nom de cette famille de magistrats.

Diversité des métiers

Ceux sans lesquels la vie n’y était pas possible :
De nombreux ouvriers spécialisés y sont logés : tapissiers de haute lisse, tailleurs d'habits, joailliers, sculpteurs, maçons…. Ajoutons les serviteurs : jardiniers, cuisiniers, sauciers, valets et femmes de ménages, écuyers, gouvernantes pour les enfants, concierge, capitaine des gardes... la vie y fourmillait.

La vie importante au Château continua jusqu'en avril 1828 où Louis, comte de Ségur, vendit le château aux spéculateurs qui le démolirent complètement pour en utiliser les matériaux.

Le château – son style
À l'origine, le château était d’apparence sobre : formé d'un seul corps-de-logis, décoré de trois types d'architecture, dont le premier était inspiré de la civilisation grecque. Il comprenait 26 appartements de maîtres.
Entouré de fossés empoissonnés, il était précédé d'avenues, cours, avant-cours, accompagné de potagers, parterres de 4 ha, pièces d'eau, canaux et parc de haute-futaie, le tout clos de murs. Un rayonnement d’allées favorisait de longues promenades.

En 1647, Mansart conçu la chapelle du château selon les plans qu’il avait préparés pour la construction du Val-de-Grâce à Paris.

L’histoire de Fresnes-sur-Marne est relatée dans « 2001, l’odyssée d’un village, Fresnes sur Marne », livre signé Roger Busson et Nicolas Chabrier. Ces textes sont principalement issus de cet important travail de recherches associé à celui de madame Denise Crémel.